Groupe 4 - Erza & Zacharias

La mission s'annonçait, en premier lieu, comme quelque chose qu'on proposerait à des gamins hyperactifs pour canaliser leur énergie et empêcher la naissance d'envie de meurtre chez leurs parents désabusés... Oui, j'en connais un rayon question "désabusisation"! Une mission de rang D, grand maximum... Une chasse au trésor, mais quelle blague! Et pourtant, celle-ci s'était vu accorder un rang bien supérieur à cela, et rien que ce fait donne matière à être intéressant. Assez pour moi? Non, mais la menace d'un tour dans le manège "Ooba Babasaama" a rapidement eu raison de ma rébellion... Cette vieille peau, en voyant la récompense qui était offerte pour la réussite, m'avait forcé la main comme de très rares fois auparavant.

Enfin, avantage quand même de prendre cette mission, c'était que je n'allais pas avoir à faire le facteur pendant le mois à venir. Je n'allais quand même pas accepter sans une seule contrepartie, cela aurait été mauvais pour ma réputation...

La missive expliquait que les groupes étaient acceptés, et obligatoires même : quand bien même une personne se retrouverait seule, elle serait mit en duo avec une autre personne seule... Fort étrange comme règle. En forme de chaton, comme toujours, j'étais assis sur le toit d'une calèche, en train de lire les détails de la missive : c'était vraiment étrange comme mission. Les détails étaient relativement flous, seuls les points de rendez-vous étaient donnés, mais quand à ce qui se passerait ensuite, on était dans le brouillard! Alors vous imaginez bien... Que ma curiosité légendaire était pleinement satisfaite de cette situation : une situation dangereuse puant le piège à plein nez, parfait pour moi! Je ne rêvais que d'une chose, plongé dedans pour rapidement le déjouer!

Le seul soucis, c'était que j'allais devoir me coltiner quelqu'un durant toute la mission... Quelqu'un dans mes pattes, c'était toujours un soucis... Et avec ma chance habituelle...

Enfin, la calèche s'arrêta sur une pente montante légèrement enneigée : sortis de mes pensées, je me rendis compte qu'en effet la température avait bien baissé. Le Mont Hakobe n'était plus très loin, et la diligence n'était pas capable de se déplacer librement dans un lieu aussi escarpé à partir de ce point. Très bien!

Descendu du transport, je me mis à marcher tranquillement dans la neige : le vent se fit plus fort petit à petit, la neige tombant avec plus de poids sur mon petit corps... Encore rien de bien dangereux. Seulement au bout d'un moment, on ne vit plus que mes oreilles et ma queue relevée dépassées de la surface de la neige. Je me dirigeais vers le chalet, et fut bien content de pouvoir aller me réchauffer à l'intérieur prêt d'un radiateur! C'était ici, pour moi et pour cette autre personne, que le point de rendez-vous était...