Pour ceux qui liront ce Rp :
Je n'ai pas totalement fini, il est donc normal de voir des brides de phrase n'ayant aucun sens, une ribambelle de faute ou je ne sais quoi d'autre !
J'avais besoin d'un support pour ce post car je ne voulais pas le perdre (changement d'ordinateur)L’amour brille sous les étoiles.
Le soleil brillait d’une forte intensité ce jour-là, pas un seul nuage dans le ciel, rien qu’une fine toile turquoise et une tâche d’or en son centre. C’était le moment qu’avait choisi Keren pour profiter d’un peu de bon temps pour se retrouver avec elle-même. Elle-même, face à l’immensité de l’océan, le sable pâle et bien sûr le bruissement incessant des enfants chahutant dans le secteur. Les lunettes de soleil carrées entre les sinus, le chapeau, le paréo et sans oublier le maillot de bain acheté à la va-vite dans le magasin du coin; Keren ressemblait à l’une de ces vacancières qui n’ont rien de mieux à faire que de se dorer au soleil. Ses jambes lisses étendues sur la serviette et les bras accrochés à sa nuque. Elle entendait presque venir le tintement de sa cuisson prête à servir de repas aux loups d'Akane Beach. Elle sourit à cette idée. Sobrement. Ça ressemblait plus à un rictus sur son visage.
En réalité, ce n’était pas elle qui avait décidé de prendre des vacances. Si c’était le cas, elle serait allée n’importe où, sauf à la plage. On ne sait jamais si on a chaud ou froid déjà, le soleil nous brûle, mais en même temps, le vent nous donne la chair de poule. Et puis, il n’y a pas un moment où l'on se sens dévoré du regard. Oui, c'est la loi impitoyable de la plage. Un endroit public et sélectif à la fois. Du sable s'envola sur son visage, elle s'essuya d'un geste sec puis se redressa sur ses coudes. Il fallait se l'admettre, la seule chose qu'elle trouvait plaisante dans ce désert populaire était de contempler les passants en maillot de bain. Le plus drôle, c'était de leur imaginer des manières, des voix et des vies, sans doute loin de la vérité.
Par exemple, cet homme qui rattrape le frisbee maladroitement, c'est un espion du marchand de glace chargé d'envoyer aux vacanciers son frisbee dans leur tête. Ce dernier envoie alors un message subliminal du genre "Va acheter une glace, va acheter une glace !" et le tour est joué !
Et que dire de ces petits enfants creusant le sable avec leurs griffes coupées et leur pelle à la main ? Nous savons qu'il n'y a rien à trouver dans le sable. Peut être cherchent-ils à s'enfuir de leur parent ? Et petit à petit, le gouffre les rapprochent de leur but jusqu'au soir, où des gardiens de nuit viennent reboucher les trous avec la même passion. Et ainsi de suite en un tourbillon infernal...
Finalement, Keren se traita tout simplement d'idiote. "Tu ferais mieux de te reposer !" fit-elle en imitant grossièrement la voix de Ka, son mystérieux bienfaiteur.
Ka est la seule personne en qui elle puissent avoir confiance. Ce grand gaillard aux cheveux long, cachant un visage agréable au regard sévère était devenus quelqu'un d'important pour elle, il n'était plus le mystérieux personnage au regard vicieux et au attouchement déconcertant mais plutôt un ami au regard tourné vers le passé à la sensibilité incontrôlable que l'on pourrait appeler tout simplement "ami". Après tout, c'est lui qui l'a chaperonné pendant cette année de trouble où la vie avait un arrière goût nauséabond de déjà vu. C'est aussi lui qui lui a rappelé ce qu'elle était, du moins, ce qu'elle avait été. Les bons souvenirs comme les mauvais de son enfance lui sont revenus au fil du temps, au fil de ses voyages et de ses recherches. Et il faut dire que la perte de mémoire à été une sorte de remède sur ses cauchemars d'antan: La disparition de son village, la mort de Mamie Grigri... Tout ce qui était une souffrance insoutenable est dorénavant une douceur face au trouble de ces cinq dernières années qu'elle n'a toujours pas retrouvé. Elle sourit, quelle ironie de ne pas se souvenir du plus récents quand le plus ancien nous semble accessible. Mais ce qui semblait le plus étrange, c'est que Ka prétend avoir vécu dans ses souvenirs pendant des années. Or, elle ne se souvient absolument pas de lui. Peut être l'a-t-elle connu durant ces cinq dernières années. Encore une fois, elle ne sait pas.
Le choc d'un ballon sur sa tête la tira de sa rêverie, il ne manquait plus que ça ! Elle se redressa brutalement agrippant le ballon entre ses ongles elle se tourna vers deux garçons encerclant une gamine assise au sol recroquevillé sur elle-même.
-Je vous en prie, gémissait l'enfant, rendez-le moi.
L'un des hommes ricanait en ouvrant une lettre entre ses mains et la lit.
-Qu'avons-nous là... "Roméo, mon prince, Je ne puis vous adresser ces quelques mots en face car votre présence même entrave mes paroles au fond de moi...." Ha ! que c'est niais !
Son complice tenait fermement la fille par les épaules. Ricanant de la même façon.
-Je vous en prie...
Soudain, le lecteur eut un sursaut. Il se frotta la nuque en grognant.
-"C'est quoi ce bordel ?" Se plaignit-il en se retournant dans la direction du coup.
Keren lui envoya un coup de pied en plein visage et celui-ci s'affaissa au sol.
-Mercutio ! Elle a frappé Mercutio ! criait son camarade dans la foulée.
Keren ramassa la balle retombé à ses pieds, le rictus sur son visage dévoilait ses canines pointues. Envoyant son ballon sur le braillard. qui lâcha prise pour s'enfuir.
-Tu ne m'as pas répondu toi, Cette balle t'appartient ?
La petite fille qui de plus près semblait avoir gagner 5 ans de plus leva faiblement la main.
"Oui, Madame... Ne me frappez pas...".
Keren regarda la gamine en levant un sourcil. Vu son gabarit, il serait étrange de la voir lancer la balle à deux mètres de distance. Elle posa la balle à ses pieds.
Keren soupirait, c’était là le résultat de parent-vache _elle croit que c’est comme ça que l’on dit_. La gamine a tellement reçu de soin de la part de ses parents qu’elle était sûre que les mots, « argent » et « désirs » sont dits à la voix active. Les égoïstes ont dû éduquer la petite dans un monde où les assassins sont des végétaliens et où les mages sont réduits à la fonction de simples illusionnistes pour enfant. Encore une fois, elle avait pitié de la petite. Et en même temps elle l’enviait. Elle aurait préféré se dire que sa mémoire n’avait pas d’importance et qu’il fallait profiter du bonheur de sa candide. Mais le chemin qu’elle a emprunté est tout autre.
-Je suis amoureuse Madame.
-Ah ! Félicitation ! Ironisa-t-elle.
-Merci ! C’est un grand honneur que d’être amoureuse, c’est comme une sucrerie que l’on
vous agite sous le nez, elle vous fait envie mais vous savez que si vous la manger tout de suite elle risque de vous glisser d’entre les lèvres. Juliette souriait de toute ses dents, décidément, cette pauvre enfant n’avait rien compris.
Pourquoi siffler entre ses dents lorsqu’on parle d’amour ? Keren ne le savait pas elle-même. Juliette était bien trop innocente et naïve pour aimer, ou du moins, pour imaginer un seul instant que l’amour est une friandise que seule la gourmandise ne peut assouvir.
-J’aimerais être comme vous, vous êtes si brutale !
Elle riait jaune, la laissant faire sa tirade, brutale n’était peut être pas le mot qu’elle aurait employé pour flatter quelqu’un.
-Peut-être devrais-je demander à l’un de ces illusionnistes…
Keren pesta en son fort intérieur, elle savait que cette petite était un cas… Keren n’était pas mage pour amuser la galerie, mais pour la protéger d’éventuels dangers, du moins… Elle imagine que c’est pour ça.
-J’offrirais en retour mon argent de poche… Je n’ai pas grand-chose, (à Keren) Penses-tu que 3000 Jewels réussira à convaincre quelqu’un de m’aider ?
-3000 Jew… ?! Elle se redressa, posant sa main sur ses lèvres. N’en dit pas plus Juliette, je te guiderais cette nuit à ton Roméo, laisse-moi devenir le messager de l’amour, tel un fidèle destrier, je te déposerais à ses pieds et j’irais jusqu’à lui décocher une flèche rempli de ton amour pur en plein cœur s’il le faut !
Ouais, une flèche de ma signature d’ « illusionniste ». Il sentira passer son indifférence.
-Comme vous êtes grande ! Et comme vos mots sont sincères ! Ils ont atteint mon petit cœur d’enfant d’un seul trait. Je vous remercie Madame !
La remercier ? Ce terme lui faisait plaisir. Elle souriait, non pas pour la formule de politesse,
mais pour le présent qu’elle comptait lui offrir en retour.
La peinture de l’après midi se changea en monochrome bleu foncé où de minuscules paillettes d’étoiles scintillaient. Elle se souvint des frissons que lui procurait le vent contre ses épaules, ses longs cheveux blonds lui servaient de couverture fluide et réconfortante. Un œil vers la position de la lune _Une autre capacité qu’elle s’est découverte_ et elle se leva. Il était temps pour elle de prévoir l’escapade de la jeune Juliette.
De ce qu’elle avait retenu du plan, Keren devait attendre sous le balcon de Juliette et la conduire à la plage.
« Dame Keren ! Mes parents ont fait mettre des chiens dans le jardin ! »
« Et c’est maintenant que tu m’en parles ?! » Grogna Keren,
L’une de ces saloperies s’agrippait à sa jambe en plantant ses crocs dans la chair du mollet, elle lâcha nerveusement un grondement. La main tendue vers la tête de l’animal elle cracha un : « Lightning punch » avant de voir le chien de garde s’affaisser au sol.
Juliette regardait Keren avec terreur.
-Oh mon dieu ! Tu l’as tué !
-Ce n’est qu’une petite caresse, rétorqua la blonde pulpeuse en remettant la visière de sa
casquette devant ses yeux. Il se réveillera quand nous seront parties.
Le journal du lendemain racontait l’histoire de ce jeune couple qu’est Roméo et Juliette. La fille devait épouser l’héritier de la fondation d’Akane Resort, _un bien beau bâtiment_ mais son cœur se dirigea vers celui d’un vacancier nommé Roméo. Les deux décidèrent de faire une escapade en amoureux. Les parents ne portèrent pas plainte car, quelques heures après la fugue de leur fille, Paris, le fiancé en question. Avoua avec je cite « Un sombre visage de poulpe grillé » son homosexualité. « Ce fut le coup de foudre ! » déclara l’homme âgé de 32 ans. Le mariage fut alors annulé et plus rien ne semblait contrecarrer les projets d’unions du jeune couple.
L’homme à la balafre nasale souriait en pliant soigneusement le Sorcerer magazine qu’il feuilletait tranquillement. Il se tourna vers la jeune blonde qui, la tête entre les bras baillait.
-Tu y es pour quelque chose, n’est-ce pas ? présuma-t-il.
Keren haussa lascivement des épaules.
-J’ai dépoilé des chiens, j'me suis battue avec une fille et j’ai contraint un homme à prétendre changer d’orientation sexuelle… Je n’ai pas fais grand-chose pendant ces « vacances forcés ».
Il hocha la tête « C’est pour ton bien. » objecta-t-il, « Tu as besoin de te changer les idées de temps à autre. Il est maintenant temps de reprendre du service. » Il se leva et sortit du bar. Les pièces qu’il avait jeté au comptoir tintèrent encore jusqu’à s’affaisser totalement sur le bois.
Roméo et Juliette était dorénavant de l’histoire ancienne pour elle. Ils vivront d’amour et d’eau fraîche sans se soucier du temps qui passe et bla bla bla… Néanmoins, cette histoire lui avait apprit une chose. Sa définition de l’amour était différente que la leur : L’amour était comme boire au goulot la bouteille de la vie _ou de la mort_ que lui tendrait un cher et tendre amant-fantôme. Amant. Le visage de son « allié » lui vint soudain à l’esprit. Il lui avait dit il y a un an jour pour jour avoir été avec elle « bien plus que des alliés ». Comme quoi ? Des amis ? Des amants ? Des amoureux peut être ? Non, pas amoureux. Elle espère que la seule et véritable chose qu’elle n’ait pas oubliée serait son instinct et sa mémoire sensorielle. Or, bien qu’il chamboula son esprit aux premiers instants il ne lui semblait pas voir au-delà d’un baisé volé. Amant alors ? Ces gestes parfois possessifs qu’il peut avoir envers elles ne sont en rien innocent, il voulait la posséder. Non. Il savait qu’il la possédait déjà. Elle fronça les sourcils, c’était bien l’une des personnes avec qui elle pouvait ne pas exagérer son caractère explosif. Elle pensait ce qu’elle disait bien évidement. Mais elle admettait qu’un brin de calme lui permettait de retrouver un semblant de tranquillité et de « vacances ».
« Tu savais que The Red Bear allait rejoindre une guilde ? »
Il était temps de reprendre du service.